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Pourquoi s'arrêter là ? par Youcef Rezzoug 14 juin 2019

Pourquoi s'arrêter là ?   par Youcef Rezzoug 14 juin 2019

Des arrestations en cascade et à ce rythme, avec la poursuite de la pression populaire et le maintien de l'intransigeance de la révolution dans ses revendications, l'on serait contraint à faire appel au concours des bus de COUS pour assurer la navette des tribunaux vers la prison d'El Harrach.

Pourquoi s'arrêter qu'à ceux-là, il en reste et on peut en citer au hasard ( ceux que je connais et ayant versé dans les malversations et des crimes ) : Chakib khelil, Ouled Kadour, Benachenou ( ancien ministre des finances), Yazid Zerhouni, Bejaoui, Khalida Toumi, Azzedine Mihoubi, Tayeb Louh, Ouled Abbas, Hamraoui Chawki, Belkhadem, Sidi Saïd, Amar Saaidani et jusqu'au cercle restreint de Gaid Salah, Bedoui, Bensalah, Tliba, Djemai ( l'actuel secrétaire général du FLN ), Belkecir, le commandant de la gendarmerie, les enfants du chef de l'état-major et lui même.


Et sans la complicité des magistrats qui ont été corrompu pour couvrir la Camorra et condamner les journalistes, les lanceurs d'alerte, les citoyens dénonçant la corruption, ce système n'aurait pas été installé et il n'aurait pas pris cette dimension. Il faudra donc exiger des comptes à ces magistrats et même à les envoyer à El Harach. J'en cite deux au passage : Djamel Laidouni, ex président du syndicat des magistrats, et Beradja, procureur général qui mangeait dans la main de Saïd Bouteflika.
Pourquoi donc s'arrêter à Berkat, Amar Ghoul où Abou Djerra Soltani ?


C'est tout un système qui s'est fondé sur la corruption, la rapine, la prédation, la forfaiture et le clientélisme. Et il ne date pas des deux derniers mandats de Bouteflika.


El Hachemi Chérif prônait déjà en 1999 la double rupture, avec l'islamisme et le système maffieux corrompu. Il disait de la candidature du consensus au sein du système de Bouteflika : l'armée a mis la main dans une poubelle pour nous faire sortir Bouteflika.


La corruption, les malversations, les pratiques maffieuses, la fraude et l'arbitraire sont au système comme le monstre est au bébé de Frankenstein.


Pour en finir, ce n'est pas en s'engageant dans un dialogue dont les contours sont tracés, autour de l'organisation d'une élection dont l'issue sera connue d'avance.
À la lumière de la désignation des cibles lors des dernières attestations, tout laisse croire qu'un clan qui prend le dessus sur l'autre afin de préserver et maintenir le même système.
Et un autre candidat de consensus, un nouveau Bouteflika, qui est déjà " dans les tuyaux" que le dernier carré de généraux corrompus veut l'adober.
Mais ce carré se rétrécit chaque jour sous les coups battoir et "l'assaut" de la révolution en maintenant la mobilisation citoyenne, sans s'inscrire dans l'agenda du système. Et la cristallisation des contradictions au sein de ce carré qui explique le lâche de lest observé ces derniers jours à travers les différentes inculpations et il ne faut s'étonner de voir au cours de cette semaine Gaid Salah livrer Tliba. Et à chaque fois qu'il lâche un membre de la pègre, le piège se referme autour de lui.
Il n'y a pas de compromis possible avec la prédation, la forfaiture et l'arbitraire. La révolution triomphera en mettant fin au système qui a nourrit ces pratiques.
Elle triomphera sûrement tant qu'elle restera sur la trajectoire et les objectifs à l'origine du soulèvement, qui était une réponse à l'appel de la patrie pour sauver le pays de l'effondrement.
La crise est la leur, celle du système, et personne ne peut culpabiliser la révolution, surtout par rapport à la crise économique latente qui a trouvé ces derniers temps des chantres et des nouveaux prophètes parmi même certains journalistes, qui se qualifiaient eux-mêmes d'avertis, pour véhiculer et vendre cette thèse.

l'Algérie vivra
l'Algérie vaincra

Youcef Rezzoug

Mes pensées aux victimes du printemps noir, à mes amis dans le mouvement et à tous ceux qui ont crû, malgré l'adversité et la diabolisation.
Pensée particulière à Fadila-Nedjema, l'amie et la journaliste renversée par le bus de l'ETUSA ce jour comme aujourd'hui en 2001 lors de la manifestation à Alger.

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