16 Novembre 2019
Depuis deux jours des courriels me sont adressés pour savoir où trouver le livre « REVOLUTION DU 22 FEVRIER : un miracle algérien ». La première livraison a été épuisée au SILA et dans les deux ou trois librairies qui ont pu disposer de quelques exemplaires. Une deuxième impression est en cours et les éditions Frantz Fanon assurent que le livre sera rapidement diffusé dans tous les points de vente traditionnels. Pour le lectorat résidant en France, les discussions sont en cours avec les éditions l’Observatoire.
L’ouvrage leur étant dédié, je saisis cette occasion pour renouveler mon estime et soutien à Lakhdar Bouregaa, hospitalisé en détention, et Samira Messouci, qui affronte ses bourreaux avec une sérénité qui force l’admiration.
.Devant les magistrats, ces deux icones de la révolution, liées par plusieurs générations, administrent une leçon de courage et de dignité patriotique à un pouvoir en perdition.
Leur détermination exemplaire honore chacun de nous et rejaillit sur tous les détenus d’opinion injustement et illégalement emprisonnés.
NB : Six heures après avoir terminé la rédaction de ces lignes, j’apprends que les détenus de l’emblème amazigh sont condamnés à six mois de prison ferme et six mois avec sursis. Mes pensées vont à chacun d’eux et à leur famille. S’il est vrai qu’il n’y a pas d’emprisonnement heureux, je peux dire à tous ces jeunes qu’il y a des détentions qui rendent fiers et plus forts et qu’il y a des condamnations qui sont plus lourdes à porter pour pour ceux qui les prononcent que ceux à qui elles sont infligées.
La justice algérienne vient de confirmer son inféodation atavique.
A chaud, cette forfaiture inspire trois réflexions. L’indépendance de la justice n‘est pas une question de revendication professionnelle; a fortiori quand les catégories qui s’en prévalent sont le bras séculier d’un pouvoir illégitime. Etant à la base de la société démocratique, l’indépendance de la justice ne peut être que le résultat des conquêtes du peuple citoyen. Corollaire de ce constat : il n’y a que les amateurs de la politique digestive qui ignorent que le tribunal de l’Histoire condamne avec la plus extrême sévérité les magistrats scélérats. Enfin, on vient de vérifier, s’il en était besoin, que d’autres méthodes de lutte s’imposent dans l’urgence.
Nous y reviendrons.
Le 12 novembre